Mons se transforme grâce à l’ANRU et c’est très bien. L’ANRU, cet outil créé par l’État pour aider à la requalification des quartiers sensibles, a ses limites (il se concentre sur le seul bâti, pas sur l’humain), mais il a le mérite d’exister. La Mairie actuelle accompagne la démarche ANRU et nous nous en félicitons également. Il y a néanmoins 2 points qui ne remportent pas notre adhésion, sur la méthode et sur le fond.
Sur la méthode, nous déplorons le manque de communication sur le contenu des projets. Inviter les Monsois.es au lancement du chantier de destruction de la barre René Coty, c’est bien. Mais parler de l’avenir, c’est mieux ! Nous avons demandé lors du dernier Conseil Municipal que les plans des nouveaux bâtiments et espaces publics soient présentés aux Monsois… c’est d’ailleurs une disposition légale. Nous avons appris que les travaux ne débuteraient pas avant 2027 car les études n’ont pas commencé et qu’il y aurait une « gestion transitoire » (concrètement, c’est quoi ?) pendant 3 ans, le temps de définir le projet avec les « partenaires ». Dont acte, mais ne peut-on pas profiter de ce retard pour associer également les Monsois.e.s à la définition des projets en tant qu’acteurs, pas seulement spectateurs ?
Sur le fond, nous avons l’impression que l’objectif principal de la Mairie reste d’augmenter le nombre d’habitants… et aucune vue d’ensemble de la ville ne nous est présentée par la Mairie pour contredire cette hypothèse ! Certes, la densité a beaucoup baissé depuis 1990, mais elle reste très élevée et il nous semble que les nouveaux programmes l’augmenteront à nouveau. Ainsi, le programme qui a remplacé la résidence Van der Meersch est hyper-dense, avec des bâtiments trop proches les uns des autres. Que dira-t-on dans 30 ans ? « Quel dommage d’avoir construit aussi serré, il ne faudrait pas démolir un immeuble ou deux…» ?
Un Nouveau Souffle à Mons
Timothée Lebon – Ghislaine Beauvois – Marc Toutin – Kévin Vaillant – Philippe Duchamp