Les problèmes de drogue à Mons ne datent pas d’hier. Comme de nombreuses villes de la MEL, notre ville est confrontée aux trafics et aux violences.
Les capacités d’agir des municipalités sont limitées. Elles doivent accompagner les habitants qui en sont victimes, agir sur la prévention et participer aux opérations de police.
Elles se doivent aussi de réclamer une refonte des missions de police et la fin de la politique du chiffre parce qu’arrêter 10 guetteurs et 3 dealers (remplacés dès le lendemain) est inefficace. Il faut plus de moyens d’enquête pour démanteler RAPIDEMENT et EFFICACEMENT l’ensemble d’un réseau.
La dépénalisation et la légalisation du cannabis sont également des moyens pour réduire fortement les trafics en concentrant les effectifs de police sur les drogues dures. Cela permet en outre d’en contrôler l’utilisation (nous sommes un des pays les plus consommateurs) et en réduire les risques.
Dans l’immédiat, des solutions peuvent être gérées par les bailleurs sociaux comme à Toulouse avec la création d’une sécurité privée pour que les halls d’immeubles ne servent plus de points de deal. Nous avons également appelé au renforcement des clubs de prévention pour agir en amont et éviter aux jeunes en difficulté ou en échec scolaire de tomber dans les trafics.
Par ailleurs, face à l’addiction on ne peut pas juste réprimer en pensant que cela aide à décrocher. La répression aveugle ne fait que déplacer le problème d’un quartier à un autre. Ainsi, au dernier conseil municipal nous nous sommes joints à la majorité pour signer la convention avec le CAARUD OXYGENE. Ils peuvent ainsi agir auprès des usagers de drogues en errances qui ont élu domicile au Fort. Le but est de réduire les risques d’addiction et de réaliser un accompagnement médico-socio-psy. Il est nécessaire de prendre le chemin de l’humanité avec les plus fragiles plutôt que celui de la répression qui n’apporte aucun résultat (la France est l’un des pays les plus répressifs d’Europe).