Jeudi, il nous a été présenté le Rapport d’Orientation Budgétaire de la ville.
Au niveau bilan, les dépenses en moins provoquées par la crise ont dégagé 700 000 € d’épargne supplémentaire par rapport à 2019.
Nous souhaitons pour le budget 2021 que ces 700 000 € soient réinjectés directement dans le soutien à la population, au réseau associatif et à l’économie locale. Au delà de la crise sanitaire, ce budget doit prendre en compte les effets économiques et sociaux de la crise. Et ces effets vont se faire sentir pendant de nombreux mois encore, et peut être plus encore en 2021 et 2022 qu’en 2020. La ville doit anticiper ! La ville doit jouer son rôle d’amortisseur de la crise et contribuer à la relance de l’économie locale.
Nous l’avons déjà évoqué, il faut impérativement garder l’augmentation du budget du CCAS à hauteur de 20%. C’est un minimum pour 2021 voire 2022 ! Dans le même registre, il nous paraît impératif que les centres sociaux, les structures liées à l’emploi, les structures culturelles et les écoles soient également renforcées.
Enfin, nous avons demandé à ce que les investissements pour la transition énergétique et les petits investissements plus favorables à l’économie locale soient privilégiés plutôt que les gros investissements.
Retrouvez le rapport complet sur ce lien
Retrouvez ci dessous l’intégralité de l’intervention de Timothée Lebon
Intervention ROB 2021
Sur les résultats nous allons attendre d’avoir les chiffres complets au prochain conseil municipal. Aujourd’hui on peut juste constater une épargne supplémentaire liée à la crise de l’ordre de 700 K€ voire de l’ordre de 1 million si on compare à la moyenne des 4 années précédentes.
Sur les prévisions. Personnellement quand je lis que le Budget Prévisionnel va être établi sur la base d’un potentiel retour à la normale cela me fait peur.
On espère tous que la crise sanitaire va être enrayée le plus rapidement possible mais dans le meilleur des cas on peut espérer une embelli pour cet été.
Ilsnous paraîtrait plus prudent de faire un budget de crise et si jamais on avait une bonne nouvelle alors s’adapter. Il vaut mieux prendre le temps de préparer et prévoir l’inconnu et de revenir à ce qu’on a l’habitude de faire en quatrième vitesse parce que la situation le permet que de faire l’inverse. A la fois d’un point de vue financier mais aussi organisationnel.
Nous comprenons que 2020 ait été une année difficile et une année d’adaptation et même si d’autres villes ont mis en place plus de choses (gratuité de la cantine, service de livraison pour les commerces, spectacles de rues, etc.) la tendance d’épargne exceptionnelle semble être générale.
Mais nous n’accepterons pas qu’elle se renouvèle en 2021.
Vous pouvez bien-sûr réitérer les aides mises en place en 2020 et innover. Et pour vous aider, on va lancer dès demain un atelier participatif en ligne pour recueillir les idées et attentes des monsoises et des monsois.
Au-delà de la crise sanitaire, il faut surtout que ce budget prenne en compte les effets économiques et sociaux de la crise. Et ces effets vont se faire sentir pendant de nombreux mois encore, et peut-être plus encore en 2021 et 2022 qu’en 2020. La ville doit anticiper !
Donc l’augmentation des dépenses par rapport à 2020 : oui ! Mais pas sur les bases de la normale. Ce sont toutes les habitudes comptables qu’il faut modifier.
Et plus que l’augmentation, nous souhaitons que les 700 000 € soient réinjectés dans le soutien à la population, au réseau associatif et à l’économie locale. Il est de la responsabilité de la ville de jouer son rôle d’amortisseur de la crise et de contribuer à la relance de l’économie locale.
Nous l’avons déjà évoqué, il faut impérativement garder une augmentation du budget du CCAS.
20% de plus au global pour 2020, 15% pour la part ville (dont si on comprend bien une partie qui correspond au versement de la prime COVID).
Ces 20% doivent rester pour faire face à la crise sociale, c’est un minimum ! Pour 2021 et 2022.
Pour financer des renforts => ne pas remettre le personnel sur les rotules comme en 2020.
Pour maintenir les aides => la crise sanitaire n’est pas finie
Pour être en capacité de financer plus de bénéficiaires => la demande va s’accentuer
Pour aller chercher les familles en détresse => on ne sait pas quand les associations et les bénévoles seront de retour sur le terrain pour orienter les monsoises et monsois vers le CCAS. On le sait à Mons les bénévoles font beaucoup et avec la crise et leur mise sur la touche, c’est malheureusement tout le modèle monsois qui s’est écroulé. Et la ville doit prendre le relais, elle l’a fait sur les “Porteurs de gamelles”, elle doit le faire sur d’autres terrains (avec recours aux contrats aidés, par exemple).
Et on n’oublie pas également, cela devrait faire l’objet d’une subvention spécifique, que d’ici au 31 décembre 2021 le CCAS doit réaliser l’Analyse des Besoins Sociaux.
Dans le même registres, il nous paraît impératif que les centres sociaux, les structures liées à l’emploi, les structures culturelles et les écoles soient également renforcées.
Sur l’investissement :
Le réalisé 2020 est très faible, on comprend que certains projets aient été remis en cause, même si avec certains équipements fermés on aurait pu en profiter pour agir sur des dossiers de maintenances ou de petits investissements que les monsois demandent depuis plusieurs années.
Pour 2021, vous annoncez 10M€ par an pendant 3 ans mais le montant des projets évoqués dans le tableauxpage 37 ne s’élève qu’à 14 M€ et les quelques éléments évoqués dans les paragraphes qui suivent ne nous semblent pas combler la différence.
Vous évoquez le plan de relance de l’Etat et la transition énergétique. Mais n’a-t-on pas déjà raté le coche ? Les collectivités ont pour la plus part déposéset travaillésleurs projets cet automne. Projets que l’état souhaite voir lancer avant la fin de l’année.
Mise à part l’hôtel de ville nous n’avons pas vu de projet de rénovation énergétique. Si on veut pouvoir postuler au plan de relance, il nous paraît primordial de ne pas attendre pour lancer les études et de prendre les devants en réalisant les diagnostiques de l’ensemble des bâtiments avec les chiffres de consommations et d’économies possibles plutôt que d’agir dans l’urgence.
Au-delà de ces investissements pour la transition énergétique qui restent indispensables, il nous paraît plus intéressant en temps de crise de lancer un plan de travaux d’entretiens des équipements publics. Travaux plus légers qui bénéficient davantage au tissu économique local que les gros investissements. Dans la réalisation mais aussi leur utilisation, salles associatives, salles de sports, et également les cellules commerciales dont la ville est propriétaire. Dossier qui traîne depuis bien longtemps, on peut même en dater certaines puisque le Mons & Vous 75 de novembre 2016 traîne encore à l’entrée du local de “la Panetière” avenue Lyautey.
Je terminerai par une proposition concrète qui agit sur tous ces tableaux.
Nous proposons que soit mis en place une aide à la rénovation énergétique pour les monsoises et les monsois. Aide conditionnée à l’utilisation d’éco-matériaux.
Dans le même temps proposer un plan de formation à la mise en place de ces éco-matériaux pour les artisans monsois et les demandeurs d’emploi.
La ville participerait ainsi à la fois à la transition énergétique des ménages, à la luttescontre le réchauffement climatique, à l’aide à l’activité économique du territoire et à la formation des demandeurs d’emploi Monsois.